Les Verts européens et Vandana Shiva lancent une pétition commune sur la législation des semences

Bruxelles – 2 octobre 2013

Aujourd’hui, jour de l’anniversaire de Mahatma Ghandi les Verts européens ainsi que Navdanya, l’organisation de l’activiste et scientifique indienne Vandana Shiva ont lancé une pétition sur la nouvelle proposition législative de la Commission européenne sur la production et la commercialisation de semences. Cette proposition de la Commission Européenne a été publiée en mai et va maintenant être examinée par le Parlement européen.

Via le site http://www.seedfreedom.eu les Écologistes européens et Navdanya, veulent mobiliser les citoyens pour demander un changement radical de ce texte. Cette nouvelle législation européenne sur la « commercialisation des semences » est une menace pour la sécurité alimentaire et la démocratie, tel est le message central du site.

Une poignée de sociétés semencières monopolisent le marché mondial : les trois quarts des semences commercialisées et utilisées par les agriculteurs sont contrôlées par ces quelques entreprises multinationales. La législation européenne a de plus en plus limité l’accès aux semences au cours des dernières décennies depuis que l’agriculture industrielle est devenue le modèle dominant de l’agriculture.

Seules les variétés de semences qui correspondent à ce modèle peuvent être commercialisées dans l’Union Européenne. Elles doivent passer des tests complexes et coûteux et des procédures d’inscription et leur culture dépend des produits chimiques. Cette législation a considérablement réduit la diversité des variétés de semences sur le marché et devient une menace considérable pour notre sécurité alimentaire.

C’est pourquoi les Verts européens et Navdanya appellent les citoyens à faire entendre leur voix et à rejeter la proposition de la Commission européenne.

Vandana Shiva (que les Verts ont accueilli au Parlement européen il y a quelques jours) a déclaré:  » Nous nous souvenons que, dans l’esprit de Gandhi , la désobéissance civile est nécessaire, lorsque les lois sapent nos droits , nous privant de nos biens communs . Les semences sont un tel bien commun. Elles sont un don de la nature et le résultat de siècles de dur labeur des agriculteurs autour de la planète, qui ont choisi, conservé et diversifié les semences. Elles sont la source de la vie et le premier maillon de notre chaîne alimentaire. »

MERCI et VOUS pouvez compter sur moi aujourd’hui et demain comme hier ;-)

Merci! pour cette vidéo (mise en ligne 😉 … qui me rappelle que c’est VOUS qui donnez du sens et de la force à mon engagement politique! Dans le contexte difficile, ce n’est pas le moment de ne plus y croire, de tout lâcher, céder à la facilité… ! A la veille de mon rapport sur l’accès et le partage des ressources naturelles (rendu public lundi), encore merci !!!

Financement et biopiraterie : les défis du prochain Sommet des Nations Unies sur la Biodiversité (COP11, Inde)

Conférence le 6 septembre 2012 à Bruxelles Parlement européen, Salle ASP1G3

Introduite par : Vandana Shiva, Nicolas Hulot et David Duthie

Organisée par les Députés européens Sandrine Bélier, Catherine Grèze, Satu Hassi et Keith Taylor

« La biodiversité représente notre patrimoine naturel le plus précieux et sa conservation est un des défis les plus urgents. Au-delà de sa valeur immatérielle, la biodiversité joue un rôle vital pour les êtres humains. La purification de l’eau, le recyclage de l’oxygène et du carbone, la fertilité des sols, la production alimentaire, le développement de médicaments et la protection des richesses en général sont des exemples d’avantages fournis gratuitement par une biodiversité saine. Pourtant, les activités humaines et nos choix de développement, en particulier ces cinquante dernières années, ont très souvent conduits à des pertes irrémédiables.

Les services écosystémiques sont fournis gratuitement mais leur perte à un coût, un coût élevé : 50 milliards d’euros par an pouvant aller jusqu’à 14 000 milliard d’euros d’ici 2050. L’érosion de la biodiversité est particulièrement alarmante dans les pays en développement avec le pillage constant de leurs richesses naturelles et en parallèle l’appropriation des savoirs traditionnels des peuples indigènes : la biopiraterie.

En 2010, la COP10 sur la Biodiversité à Nagoya (Japon) a abouti à un Protocole attendu depuis longtemps sur l’Accès et le Partage des Avantages (APA) visant à mettre un terme à la biopiraterie. Ce nouvel instrument juridique a constitué un pas en avant, mais toute la question de la mobilisation des ressources pour la protection de la biodiversité fut laissée de côté.

Dans quelques semaines, en octobre 2012, la COP11 à Hyderabad (Inde) devra s’intéresser à la meilleure façon de mettre en œuvre le Protocole APA et le transformer en un outil efficace et couronné de succès contre la biopiraterie. De plus, la communauté internationale est appelée par de nombreuses organisations de la société civile à s’engager pour la mobilisation des ressources et sur les sources innovantes de financement pour la protection de la biodiversité avant qu’il ne soit trop tard.

A Hyderabad, comment le défi de la lutte contre la biopiraterie sera-t-il traité ? Les mesures en matière de mobilisation des ressources seront-elles à la hauteur des attentes ?

Ce sont les deux principales questions auxquelles, avec nos invités, nous tenterons de tracer les pistes de réponses…

Le programme complet de la conférence est ici : Cliquez !

Pour vous inscrire et venir le 6 septembre, inscrivez vous ici