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Taxe sur les Transactions Financières (TTF): Sandrine Bélier appelle les États à tenir leurs promesses en contrôlant la finance casino
COMMUNIQUE DE PRESSE – 2 mai 2014
La Cour de Justice de l’Union européenne a rejeté, mercredi 30 avril 2014, le recours britannique contre la Taxe sur les Transaction Financière (TTF) acceptée par 11 pays de l’UE dont la France. Cette taxe porterait sur les actions et les obligations (taxe de 0,1%) et les produits dérivés (0,01%). Les écologistes soutiennent depuis le départ cette taxe, qui sera un instrument de contrôle de la finance mondiale.
Sandrine Bélier, tête de liste Europe Écologie dans le Grand Est, rappelle la nécessité de réguler la finance casino:
“Les gouvernements n’ont plus aucune raison d’attendre pour mettre en place la taxe sur les Transactions Financières qu’ils ont promise ! Les écologistes portent ce projet au Parlement européen depuis 2009 et nous continuerons à mettre une pression maximale, en particulier sur la France, pour que les promesses du Bourget soient tenues.
Avec la TTF, nous pouvons faire d’une pierre deux coups: contrôler la spéculation financière, mais aussi dégager 35 milliards d’euros par an qui alimenteront la transition énergétique, la réindustrialisation et la solidarité internationale.
N’oublions pas que la crise économique que nous connaissons a été créée par une finance casino, totalement déconnectée de l’économie réelle, et que la complaisance des gouvernements successifs depuis les années 1980 a alimenté.
Cette complaisance doit cesser, et les gouvernements doivent mettre en place une riposte européenne contre la menace que le lobby bancaire fait peser sur la démocratie et le tissu social européens.”
Vous trouverez plus d’informations sur le travail d’Europe Ecologie sur la TTF en lisant la tribune “Cinq ans de combat des écologistes européens pour la régulation financière” publiée sur Médiapart à l’adresse suivante: http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/080214/cinq-ans-de-combat-des-ecologistes-europeens-pour-la-regulation-financiere
Signature du Règlement européen de mise en oeuvre du Protocole de Nagoya
Le Président du Parlement européen Martin Schulz a signé le règlement européen de ratification et de mise en oeuvre du Protocole de Nagoya, dont j’ai été la rapporteure principale. La cérémonie s’est tenue à Strasbourg en présence de la Présidence Grecque du Conseil ainsi que du président de la Commission Environnement du Parlement, Matthias Groote.
La signature de ce règlement conclut un travail de deux ans pour doter l’Union européenne de son premier outil en faveur de la biodiversité depuis 1992 et d’un mécanisme de lutte contre la biopiraterie.
Pour plus d’informations sur ce Règlement, vous pouvez retrouver l’ensemble de mes article ssur le sujet à ce lien.
L’UE adopte une stratégie de réduction de la consommation des sacs en plastique
L’UE se dote enfin des moyens de lutter contre les espèces exotiques envahissantes
Rapport du GIEC – Face au changement climatique: Agir ou subir !
COMMUNIQUE DE PRESSE – Strasbourg, lundi 31 mars 2014
Le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) a publié aujourd’hui le deuxième volet de son rapport sur les changements climatiques. Après avoir confirmé dans son premier rapport que les activités humaines étaient responsables des dérèglements du climat mondial, le GIEC évalue aujourd’hui les conséquences de ceux-ci pour l’Humain et les écosystèmes.
Sandrine Bélier, députée européenne et tête de liste Europe Écologie pour le Grand Est, réagit à la publication de ce rapport:
“L’évaluation scientifique du GIEC est claire: le changement climatique aura des conséquences dramatiques d’un point de vue sanitaire, sécuritaire et économique si nous ne réduisons pas drastiquement nos émissions de CO2.
Ce nouveau rapport du GIEC vient en effet confirmer que ni l’Europe, ni la France ne seront épargnées par les conséquences néfastes du changement climatique. Il confirme scientifiquement le message que les écologistes n’ont de cesse de porter : nous avons encore le choix, face au dérèglement climatique nous devons agir pour éviter de subir.
L’inaction climatique aura des conséquences dramatiques sur de nombreux secteurs de l’économie, notamment l’agriculture. L’augmentation des températures bouleverse d’ores et déjà la production vinicole, et un climat plus chaud réduira les rendements céréaliers. Le nord de la France sera impacté par la raréfaction de la ressource en eau et la baisse du niveau des nappes phréatiques[1], avec des conséquences difficiles pour les populations et les exploitants.
La sécurité et la santé seront également impactées si nous n’agissons pas rapidement. Les inondations à répétition toucheront de plus en plus de zones, menaçant la vie de 400 000 personnes supplémentaires en Europe et en infligeant des dégâts économiques considérables. Les vagues de chaleur similaires à celle de 2003 pourraient devenir la norme, avec des conséquences dramatiques pour les populations les plus vulnérables. De plus, de nouvelles maladies comme le paludisme pourraient profiter des nouvelles conditions climatiques pour se propager vers des zones jusqu’ici épargnées.
Enfin, un réchauffement global du climat sera une catastrophe pour de très nombreux écosystèmes en Europe. Sous l’effet du changement climatique, 10% des mammifères européens seront en danger d’extinction, et les espèces animales ou végétales qui ne peuvent pas migrer pour s’adapter au nouveau climat seront également décimées. Aujourd’hui, un tiers des espèces vivantes sont menacées d’extinction en raison notamment de la destruction croissante des habitats, de la surexploitation des terres, ou des espèces envahissantes. Le réchauffement est donc une pression supplémentaire sur des écosystèmes déjà fragilisés partout dans le monde.
Face à ces risques, et plus que jamais, retarder la transition énergétique est profondément irresponsable. Nous appelons à la mise en place d’un système énergétique basé sur les énergies renouvelables et la sobriété énergétique, générateur d’emplois et de sécurité pour les Européens. Dans le contexte des discussions sur le paquet-climat 2030, nous appelons les États-membres à adopter une politique climatique ambitieuse basée sur des réductions d’émissions de CO2 de 60% en 2030, 45% d’énergies renouvelables et 40% d’efficacité énergétique.
Les autorités françaises et européennes doivent cesser leur valse-hésitation énergétique et climatique : nous avons besoin de mesures claires et assumées pour atteindre l’objectif d’une économie décarbonée d’ici 2050. Nous avons besoin d’engagements et d’une politique européenne déterminée pour entrainer les pays tiers dans un accord mondial sur la préservation du climat à Paris en 2015. Nous avons également besoin d’un cap clair et ambitieux pour favoriser l’innovation et l’adaptation de nos entreprises aux nouvelles contraintes climatiques et énergétiques. Il en va de la santé, de la sécurité et du bien-être de tous les citoyens français et européens et constitue un formidable levier pour une nouvelle compétitivité.”
[1] GIEC, rapport du Groupe de Travail n°2, chapitre 23
Tribune: Pour une politique climatique européenne vraiment réaliste
Les chefs d’Etat et de gouvernement européens se réunissaient les 20 et 21 mars à Bruxelles pour discuter de la politique énergétique et climatique de l’Union européenne pour 2030. Ils examinaient une proposition publiée par la Commission européenne en janvier: une réduction des émissions de CO2 de 40% couplée à un objectif de 27% d’énergies renouvelables au niveau européen. L’efficacité énergétique, elle, est la grande absente de cette proposition.
Sous couvert de «réalisme» et de défense de la compétitivité industrielle, la Commission européenne propose concrètement de ne rien faire jusqu’en 2030. Les écologistes militent pour une politique climatique et énergétique enfin réaliste qui permette de résoudre les urgences environnementale et sociale en Europe.
Le reste de la tribune sur Slate.fr
Interpellation de la Commission européenne sur le traité TAFTA
Je suis intervenue mardi 19 mars 2014 en commission Environnement du Parlement européen lors d’un débat avec M. Ignacio Garcia Bercero, négociateur en chef de la Commission européenne pour le traité TAFTA.
J’ai rappelé la vive inquiétude des écologistes quant aux risques que font peser ces négociations sur la politique environnementale, sociale et sanitaire en Europe. J’ai également demandé à la Commission européenne de fournir au Parlement européen les documents officiels de négociation pour que celle-ci donne lieu à un vrai débat démocratique en Europe.